La bohème
Comme vous l’avez lu précédemment, l’arrivée dans Prague fut éprouvante. Mais ce fut un bonheur de trouver notre appartement, grand et propre. Petit bémol, il n’est pas climatisé et il fait très chaud, on doit garder fenêtres et rideaux fermés… on fait donc un repos, en attendant que la chaleur s’atténue.
La visite de la ville se fera donc en soirée où en matinée, à pied, à vélo ou en tram.
C’est une ville extrêmement magnifique, même les endroits non touristiques arborent de belles façades de maisons décorées. A cause de la chaleur accablante, nous ne sommes restés que deux nuits, ce sera une ville à revoir… l’automne!
Les premiers jours sur la piste cyclable « greenways » n’ont pas été de tout repos… pas de piste cyclable dédiée, des routes avec des chauffeurs peu attentionnés aux cyclistes, des vallons sans fin (donc montées et descentes qui en ont fait sacrer plus d’une), peu de sites de camping et éloignés de la route et surtout, la chaleur…
Les campings sont un peu moins chers qu’en Allemagne, même si le prix est calculé par le nombre de personnes et de tentes, et non par emplacement, ce qui fait qu’on peut tout de même payer jusqu’à cinquante dollars pour un terrain vague sans table (on travaille notre souplesse!) et douche payante (ne parlons pas des connections internet….). Mais bon, chaque camping a eu sa particularité, dont celui-ci avec trois chouettes qui nous observés pendant deux jours….
Par contre, après Tabor, les routes sont plus calmes, nous partons aussi plus tôt pour rouler au frais, et ainsi, nous pouvons apprécier les paysages bucoliques de la Tchéquie. Même les collines deviennent moins demandantes. Les champs de blé sont maintenant jaunes, les maïs plus hauts et nous passons même à côté d’un immense champ de petits pois, le rêve de Romane, et nous osons en voler quelques uns… Les odeurs sont très variées, miel, tilleul, mais aussi plastique fondu et une odeur indéfinissable dans les champ, probablement du compost.
Nous changeons toutefois légèrement nos plans, à cause de notre envie de retrouver les pistes cyclables dédiées. Nous décidons de passer par Hluboka, pour descendre plus rapidement en Autriche, en arrivant par Linz. Nous visitons formellement notre premier château et nous ne sommes pas déçus, l’intérieur était le plus beau que j’ai vu. Malheureusement, les photos ne sont pas permises…
On se rend compte un peu tardivement (Internet n’est pas toujours présent pour répondre à nos questions…), qu’il y a beaucoup plus de dénivelé qu’attendu. Nous décidons de prendre le train, le 2 juin, entre autre à cause d’un mal de dos persistant et mon chum de physio ne veut pas que je m’échine dans les côtes…
C’est donc avec un pincement au cœur que je quitte la Tchéquie un peu trop rapidement à mon goût… la barrière de la langue nous a généralement empêché d’avoir des conversations avec les gens, qui parlent très peu, même pas du tout anglais… ils ont été toutefois les plus souriants du voyage quand on les croisait en vélo et on a eu de rigolotes conversations en signes!
Je continue d’apprécier ce mode de déplacement, être dehors et en famille!
(Nous sommes maintenant à Vienne!)
Bonjour chers cyclistes courageux,
Vienne la blanche! Que de beaux souvenirs de mon été 1968 en auto-stop avec une amie
à visiter l’Europe avec sac à dos de 45 lbs…À cette époque les défis étaient aussi
nombreux, l’argent râre, mais nous avions la jeunesse, l’audace et la curiosité de
découvrir un autre monde. J’ai plein d’admiration pour votre persévérance. Vous allez en sortir « grandis » … au sens figuré, bien entendu. Bonne Route. Et la
PRUDENCE EN NO 1 . On vous aime gros. Bisous, Stella ( de Stella et Momo) xxx
Bonjour Sylvain, Nathalie, Élisa, Romane, Victor,
J’ai su tardivement que vous étiez partis depuis un mois, je viens de tout lire en rafale, et je peux vous dire que vous m’impressionnez! Ça prend une bonne dose de souplesse, et pas seulement physique, pour s’adapter continuellement aux conditions du voyage sur les routes, aux camping, au ciel changeant, dans un contexte où la communication devient un sport extrême. Bravo pour votre curiosité et votre persévérance! J’ai hâte de lire la suite. J’ai une pensée spéciale pour Nathalie et son dos, pour Romane aussi évidemment. Prenez bien soin de vous, gang. Profitez de tout et revenez nous raconter tout cela de vive voix!
Bonjour les « Tchamtroud » pour Chamberland-Trudel tant qu’à être dans des noms imprononçables…
Votre périple est impressionnant, sans moteur ni batterie, que le powerlegs. WoW!
Heureux mélange de nature/culture, ville/campagne, camping sauvage/appartement douillet, absence/présence de WIFI, pas facile à doser tout cela mais vous avez la faculté âprement mise à contribution de vous adapter. Vive la vie! et bonne suite.
Grosses bises de nous deux,
Gérald & Alyne