Rostock -Berlin
C’est rendu à mon tour, la mononucléosée en rémission, de partager ma version de ce voyage. Je ne pourrai vous dire comment va la maladie car j’en ai moi-même aucune idée, la fatigue pouvant provenir de l’effort physique, du sommeil différent de la maison, de la grosse chaleur ou bien de la maladie elle-même. Alors, je ne peux malheureusement vous en dire plus à ce sujet.
Par contre, je peux vous parler de l’Allemagne. On y est entré par traversier, après notre dernière journée dans les beaux paysages du Danemark, et l’arrivée dans ce nouveau pays fut du moins un choc paysager. Déjà, dans le traversier, nos vélos étaient rangés avec tous ces gros camions. Et à l’intérieur, il y avait toute sorte de monde, des Indiens en saris, des punks tatoués aux cheveux roses, des hommes d’affaires se promenant avec des bouteilles de fort achetées à la boutique sans taxes. Et il y avait nous, cinq québécois tout crottés, avec un air perdu et nos 15 sachoches de vélos qu’on a décidé de traîner à l’intérieur, ne faisant, allons savoir pourquoi, pas confiance aux camionneurs.
En sortant du bateau, c’est une Allemagne grise, une Allemagne étouffante, une Allemagne rude qui nous accueille, où les chantiers de constructions, le bruit, le trafic et l’absence de courtoisie des automobiles font contraste avec le calme du Danemark.
Déjà la première impression un peu difficile, on s’est perdu, en sortant du traversier, rajoutant un 20 kilomètres à notre itinéraire dans une route sablonneuse (je ne sais pas si vous avez déjà fait du vélo dans le sable, mais c’est pas joyeux joyeux). Et en plus, directement en arrivant au camping, il se met à pleuvoir des cordes, juste avant de monter les tentes. Grosse journée pour le moral.
Mais pour soutenir le dire qu’il ne faut se fier aux premières apparences, l’Allemagne s’est ensuite montrée plus exotique, avec ses coquelicots mélangées à des fleurs bleues. Avec ses maisons complètement différentes de quartiers en quartiers, passant du genre variante de Cuba, toutes pareilles, à des maisons gigantesques, modernes, qui ressemblaient à des hôtels 5 étoiles. Avec ses forêts magnifiques, propres et probablement entretenues, au arbres oranges et énormément hauts.
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Un élément important faisant étrangement parti du paysage nous a frappé lorsqu’on pédalait à une température étouffante de 30 º. Sorti de nulle part, un énorme bâtiment délabré nous saute aux yeux, entouré d’un mur. Un camp de concentration. Où des milliers de femmes ont été tuées, maltraitées, torturées. C’est difficile de voir ça. J’en ai entendu parlé, j’ai lu des livres et j’ai écouté des films sur le sujet, mais voir la réalité en face, ça frappe. On peut ressentir la douleur juste en regardant.
Pour ce qui est des gens, du peuple, le plus frappant c’est que personne ne comprend un seul mot anglais. Il faut dire qu’on se promène dans l’Est de l’Allemagne, plus dans les campagnes. Mais quand même, il est quand même difficile de se faire comprendre. Ce qui est surprenant, et légèrement problématique, c’est que même la réception des campings nos comprennent pas. Les camping sauvages étant illégal, et les shelters inexistants, on doit se rabattre sur les campings, toujours trop chers ou bruyants, certains plus beaux que d’autres, mais généralement moins bucoliques que le Danemark.
Après 7 jours de pédalage, avec une moyenne assez raisonnable de 50km par jour, dans des paysages sensiblement semblables, variant entre forêts et petits villages, on s’est finalement rendu à Berlin, le 13 juin, une des grandes villes du pays, où le fameux mur a été construit.
Bonjour à vous cinq,
Merci de prendre le temps de nous partager vos aventures. On vous lit toujours avec un grand plaisir. Romane on sent ton émotion au passage du camp de concentration. Et l’espoir d’une paix relative se rend ainsi à l’Assomption.
Bonne route les amis. Je vous aime.
Bonjour la Belle Romane « ressuscitée » ! Ouf…on souffle un peu mieux avec vous tous
Vous êtes beaux à voir -camper comme vous pouvez -pédaler à du 30 C -vous adapter
constamment -faire face à l’adversité avec le sourire -vivre la joie d’être ensemble
24/24 . En tout cas faut pas être des » feluettes », ni des « braillards » ni des
« capricieux » pour vivre une telle aventure. On vous lève nos chapeaux pour toute cette énergie mise en commun pour réaliser votre rêve . Momo et moi on gage que ce
genre de voyage est beaucoup plus difficile à vivre qu’en voilier.Profitez de votre
jeunesse pour explorer vos capacités/limites et découvrir le monde.
De retour de Croatie, heureux et enchantés de notre voyage, style âge d’or comparé à
vous.// Merci Romane pour ton récit des + coloré. Bonne chance et bisous à chacun.
Vous êtes très souvent dans nos pensées. Affection, Stella et Momo.
Merci douce et belle Romane. Désolé pour votre première impression de l’Allemagne. Le souvenir de ma première traversée Allemagne – Danemark fut un appétissant buffet de fruits de mer. Dans la campagne, plus le tas de fumier était haut, plus le fermier était riche. L’Allemagne de l’Est et Berlin nous étaient interdits.
Nous admirons ton courage et t’encourageons à être attentive à ta santé.
Votre voyage est passionnant surtout pour nous qui ne souffrons pas.
Bonne chances et doux câlins,
Bonjour ,
Je vous suis depuis le début, C’est vraiment extraordinaire de vous suivre par le moyen de l’internet,j’en suis à mes débuts…
Le Danemark et maintenant l’Allemagne,vous devez avoir des mollets d’enfer…
Je vous embrasse et continuer de nous partager vos coups de coeurs…
Câlins et bisous
OOOXXXOOO