Cienfuegos à Cayo Largo
Nous sommes arrivés à Cienfuegos le soir de Pâques. Il y a beaucoup de bateaux à l’ancrage. Des bateaux suédois, français, hollandais et même un namibien mais pas de québécois et un seul canadien, ce qui nous a quand même étonné car aux Bahamas, il y en avait plein. Nous entendions beaucoup de musique et plein de monde marchait sur le Malecon (promenade de la mer), donc après la douane, nous sommes allés à terre pour visiter Cienfuegos, animée et festive. Du bateau, nous entendions 3 points de diffusion de musique assez forte mais c’était encore plus impressionnant de la terre. On aurait dit que toute la ville était sortie se promener sur le Malecon ou faire la tournée des bars. Près de la marina, il y avait le fameux Club Nautique où il y avait un spectacle assez invitant mais quand nous y sommes allés, le spectacle était terminé et un monsieur a interdit Victor de rentrer parce qu’il était trop petit (ça veut dire que Romane et moi aurions pu rentrer!!). Nous nous sommes tous assis sur le muret du malecon et un gars est venu me demander de « sortir », et j’étais juste à côté de maman ! Au Québec, on n’aurait pas invité une fille à sortir à côté de sa mère et de toute sa famille. Maman a commencé à lui parler et nous avons appris que les jeunes cubains sortent à partir de 15 ans, que lui avait 20 ans et que la petite fille à côté de lui était sa fille de 2 ans.
C’est ce soir-là que nous nous sommes aperçus que nous avions des petites bibittes dans le bateau qui ressemblent à des petites coquerelles. Depuis ce temps-là, nous demandons à tous les bateaux que l’on croise quel est le meilleur moyen pour s’en débarrasser mais on ne peut pas faire grand chose à Cuba.
Le 28, nous nous sommes levés tôt pour aller faire le marché avant qu’il ne fasse trop chaud (c’était un bon plan, au départ). Notre plan a un peu changé en apprenant que la seule journée sans marché est le lundi. Nous avons donc visité la ville plus tard (à la chaleur et sans eau) en s’arrêtant au bureau de change, à la poste, à l’épicerie, au magasin d’œufs et à une chouette pizzeria à l’air climatisé (ahhhhh ) où on pouvait avoir une grosse pizza pour 6$.
Nous avons eu beaucoup de difficulté à apprécier la ville. Nous sommes revenus à la marina (à la chaleur) avec des tonnes sur le dos. Sur le thermomètre ultra sophistiqué du bateau, il faisait 32°C avec 80% d’humidité et un petit L à côté pour nous faire sentir mieux. Nous ne pouvions même pas nous baigner à cause de l’eau polluée par l’usine et vraiment infestée de méduses. Romane, Victor et Papa sont partis prendre une douche à la marina et à notre tour, il ne restait plus d’eau dans le réservoir de la marina. Deux jeunes attendaient eux aussi pour la douche. Un habitué nous dis « ahh vous venez d’arriver c’est ça… il faut y aller le matin quand on est sûr d’avoir de l’eau et quand le jet diminue, il faut se dépêcher d’ôter le shampoing de nos yeux ». Les deux jeunes sont à bord d’un beau gros schooner américain qui vient d’arriver. C’est un genre de début de bateau école. C’est un de mes rêves de passer quelques semaines dans un bateau comme ça mais j’étais trop gênée pour aller leur parler. À la marina, il y a un drôle de bateau de pirate à moitié coulé accroché à un quai. C’était assez impressionnant de voir les voiles déchirées et les mouettes qui hurlaient à tout bout de champ. Plus tard dans la soirée, deux petits garçons français que les autres avaient rencontré à la douche sont venus faire un tour au bateau. Nous avons un apéro d’organisé demain soir.
Le lendemain matin, les parents sont partis tôt pour aller faire le marché. J’ai rêvé toute la nuit que je parlais avec les jeunes du schooner et je me suis dit que si je les voyais en vrai, j’allais leur parler. Quand ça a été le temps, lorsqu’on était au petit bar de la marina, j’étais beaucoup trop gênée. En plus, ils étaient avec le capitaine (un vrai de vrai avec une grosse barbe blanche) et plusieurs autres membres de l’équipage. Je suis allée porter maman et Victor au bateau et quand je suis revenue, ils étaient en train de partir et ont croisé mon chemin. J’ai pris mon courage à deux mains et je leur ai parlé. La fille qui était avec eux, un peu plus vielle que les autres mais quand même dans la vingtaine, m’a donné ses coordonnées : ils avaient besoin de monde pour naviguer Cuba et remonter le bateau jusqu’au Maine pour la fin mai. J’aurais pu embarquer directement et j’avais le profil qu’ils recherchaient. Elle nous a invité à venir à bord n’importe quand. Étant donné que nous partions le lendemain et que nous avions un apéro chez les francais le soir, nous y sommes allés peu de temps après. C’est un bateau de la fin des années 1800 qui peut héberger 33 marins. Ils sont seulement 10 actuellement c’est pour ça qu’une paire de bras supplémentaire ne serait pas de trop. Les voiles ne sont pas du tout comme les nôtres et se montent comme celles des vrais bateaux de pirate ! Ils font du recrutement à Cuba et aux Etats-Unis tout le printemps et l’été et vont commencer leur vrai trip à l’automne. Il y a plein de couchettes en bas et une grosse cuisine. C’est vraiment beau et je me serais bien vue partir avec eux mais à bien y repenser, j’aime bien mon petit bateau et mon petit équipage.
Nous avons pris l’apéro avec une famille de français qui vivent sur leur bateau depuis 7 ans. Deux garçons de 9 et 14 ans avec qui nous avons joué à plein de jeux et des parents super gentils qui ont été bien impressionnés par nos bracelets. Ils vont venir nous rejoindre dès que la mamie s’en retourne en France.
Le 30, nous nous sommes réveillés en navigation. La mer était très désagréable mais il y a eu des dauphins qui nous ont fait oublier pendant quelques minutes le mal de mer. Ils avaient l’air en pleine partie de chasse donc ils n’ont pas vraiment joué avec nous.
Nous sommes arrivés à Cayo Sal en après-midi, fatigués après cette dure navigation. Le soir, en faisant un petit pipi par dessus bord, nous avons découvert qu’il y avait des planctons phosphorescents et nous nous sommes baignés dans la mer qui était surprenament chaude. La mer des Caraïbes de Cuba est beaucoup plus chaude que l’Atlantique des Bahamas (de notre expérience). Nous avons sorti les masques et d’un coup, il y avait des étoiles au dessus et en dessous de nous. C’était magnifique.
La journée suivante, nous avons profité de la belle eau à proximité pour sauter dans la mer à chaque fois que la chaleur devenait insupportable (souvent). Victor et moi avons trouvé des conches pour diner et en fin d’après-midi, nous sommes allés marcher sur l’île qui ressemblait à celles des Bahamas mais aussi un peu de l’Irlande (quoiqu’avec des cactus !).
Le 1e avril, nous nous sommes encore réveillés en navigation désagréable mais avec de beaux petits poissons d’avril dessinés par papa !! Nous sommes arrivés à Cayo Largo vers midi et nous sommes allés voir la belle plage. Nous avons rencontré un couple de Montréal qui navigue dans les Caraïbes depuis 10 ans et un couple hollandais très mignon qui font le tour du monde depuis aussi 10 ans. Il y a quelques bateaux ici mais beaucoup d’hôtels donc beaucoup de touristes qui se prennent en photo en faisant la pose sur la plage. C’est assez comique à voir d’ici, deux couples qui se prennent en photo avec un selfie stick, un gars qui photographie sa blonde couchée sur le côté dans le sable, etc. Il reste que c’est un mouillage très joli.
Aujourd’hui (le 3), nous sommes allés plonger sur la barrière de corail au large de Cayo Largo. Il y avait quelques moorings pour les quelques bateaux de touristes qui y passent. Dès notre arrivée, des dizaines de poissons bleus (qu’on appelle Doris parce qu’ils ressemblent à celui dans Nemo) sont venus nettoyer notre bateau. On s’était justement dit la veille qu’il serait dû pour un petit lavage. Nous avons vu une chouette épave avec même un passage dedans.
Nous repartirons d’ici demain ou après-demain, pour Cayo Rosario. Il est peu probable que nous puissions mettre le blogue à jour avant La Havane, ce qui ne sera pas avant 3 semaines environ.
(Nous aurions mettre plus de photos mais Internet est tellement lent!)
Ma chère Élisa, cette chaleur décrite m’a rappelé celle du Costa Rica, ouf!! Quel sera votre itinéraire à partir de maintenant? L’eau transparente et les poissons par millier c’est tout de même magnifique!
Ici, aujourd’hui, les merles doivent avoir passé une dure nuit. Ils venaient d’arriver après une bulle de chaleur, mais cette nuit le mercure est descendu à -17 celsius, les verres de terre ne doivent pas avoir le goût de se pointer le bout du nez hors de terre. Alors que mangent les merles ce matin?
Je t’embrasse bien fort, je me baignerais bien quelques jours avec vous si je le pouvais!!
Ma chère Élisa, cette chaleur décrite m’a rappelé celle du Costa Rica, ouf!! Quel sera votre itinéraire à partir de maintenant? L’eau transparente et les poissons par millier c’est tout de même magnifique!
Ici, aujourd’hui, les merles doivent avoir passé une dure nuit. Ils venaient d’arriver après une bulle de chaleur, mais cette nuit le mercure est descendu à -17 celsius, les verres de terre ne doivent pas avoir le goût de se pointer le bout du nez hors de terre. Alors que mangent les merles ce matin?
Je t’embrasse bien fort, je me baignerais bien quelques jours avec vous si je le pouvais!!
Ma chère Élisa, cette chaleur décrite m’a rappelé celle du Costa Rica, ouf!! Quel sera votre itinéraire à partir de maintenant? L’eau transparente et les poissons par millier c’est tout de même magnifique!
Ici, aujourd’hui, les merles doivent avoir passé une dure nuit. Ils venaient d’arriver après une bulle de chaleur, mais cette nuit le mercure est descendu à -17 celsius, les verres de terre ne doivent pas avoir le goût de se pointer le bout du nez hors de terre. Alors que mangent les merles ce matin?
Je t’embrasse bien fort, je me baignerais bien quelques jours avec vous si je le pouvais!!
Courageuse Elisa! Finalement ça vaut la peine d’oser parler à ceux qui nous intriguent. Merci pour ton récit et photos! Belle continuité!
Courageuse Elisa! Finalement ça vaut la peine d’oser parler à ceux qui nous intriguent. Merci pour ton récit et photos! Belle continuité!
Courageuse Elisa! Finalement ça vaut la peine d’oser parler à ceux qui nous intriguent. Merci pour ton récit et photos! Belle continuité!
Élisa, avez-vous gardé les poissons d’avril? Un vrai Picasso votre papa 🙂 Bisous à l’équipage et aux dauphins.
Élisa, avez-vous gardé les poissons d’avril? Un vrai Picasso votre papa 🙂 Bisous à l’équipage et aux dauphins.
Élisa, avez-vous gardé les poissons d’avril? Un vrai Picasso votre papa 🙂 Bisous à l’équipage et aux dauphins.
Merci aux écrivains du Mascaret et aussi pour les photos saisissantes! Que de talent
pour nous partager votre aventure pleine de rebondissements.Vous savez nous donner le goût du voyage et de Cuba qu’on aime tellement !!!
Au plaisir de vous relire à nouveau lorsque possible. Bisous, Stella et Momo
Merci aux écrivains du Mascaret et aussi pour les photos saisissantes! Que de talent
pour nous partager votre aventure pleine de rebondissements.Vous savez nous donner le goût du voyage et de Cuba qu’on aime tellement !!!
Au plaisir de vous relire à nouveau lorsque possible. Bisous, Stella et Momo
Merci aux écrivains du Mascaret et aussi pour les photos saisissantes! Que de talent
pour nous partager votre aventure pleine de rebondissements.Vous savez nous donner le goût du voyage et de Cuba qu’on aime tellement !!!
Au plaisir de vous relire à nouveau lorsque possible. Bisous, Stella et Momo
C’est vraiment beau… les poissons bleus, et toutes ces belles bibittes, végétales et animales qui peuplent la mer. Je n’arrive pas à croire que c’est vous les photographes
de ces magnifiques images. Bravo.
LouLou
C’est vraiment beau… les poissons bleus, et toutes ces belles bibittes, végétales et animales qui peuplent la mer. Je n’arrive pas à croire que c’est vous les photographes
de ces magnifiques images. Bravo.
LouLou
C’est vraiment beau… les poissons bleus, et toutes ces belles bibittes, végétales et animales qui peuplent la mer. Je n’arrive pas à croire que c’est vous les photographes
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LouLou